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Créatine et humeur : un rôle méconnu dans la lutte contre la déprime

Des études explorent le rôle de la créatine dans la dépression. Un soutien potentiel pour l’humeur, bien au-delà des muscles.
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Créatine et humeur : un rôle méconnu dans la lutte contre la déprime

Souvent associée à la force physique et à la masse musculaire, la créatine pourrait aussi avoir un impact sur notre état d’esprit.

Certaines études ont montré qu’elle pourrait jouer un rôle dans la gestion des troubles de l’humeur, en particulier dans le cadre de la dépression. Un champ d’application encore méconnu, mais prometteur. On vous explique !

Table des matières

Comprendre la créatine au-delà des muscles

La créatine est un composé synthétisé dans le foie à partir de trois acides aminés : arginine, glycine et méthionine. On la retrouve également dans l’alimentation, notamment dans la viande rouge et le poisson.

Dans l’organisme, elle est stockée dans les muscles et le cerveau sous forme de phosphocréatine, où elle participe à la régénération de l’adénosine triphosphate (ATP), la molécule d’énergie utilisée par toutes les cellules. Si ce rôle énergétique est bien connu pour les fibres musculaires, il l’est beaucoup moins pour les neurones… pourtant, le cerveau est l’un des organes les plus gourmands en ATP.

 

Créatine et troubles de l’humeur : que dit la science ?

La recherche sur le lien entre créatine et dépression est encore jeune, mais elle s’appuie déjà sur plusieurs essais cliniques et méta-analyses.

  • Des études en double blind placebo ont observé que la complémentation en créatine (souvent à raison de 3 à 5 g/jour de créatine monohydrate) pourrait améliorer les symptômes dépressifs chez certaines populations, notamment les femmes souffrant de dépression majeure et les personnes présentant des troubles bipolaires.
  • L’hypothèse principale est que, chez certains individus, la créatine optimiserait la production d’ATP dans les neurones, soutenant ainsi les fonctions cognitives et l’équilibre émotionnel.

Ces effets semblent plus marqués lorsqu’elle est utilisée en complément d’un traitement médical, et non comme unique solution.

Autres champs d’étude : du cerveau aux maladies neuromusculaires

Outre la dépression, la créatine est également étudiée pour son potentiel dans la maladie de Parkinson, certaines dystrophies musculaires, ou encore la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Bien que les résultats soient variables, ces recherches confirment que la créatine agit au-delà des seuls muscles.

Dosage, forme et durée d’utilisation

La plupart des essais utilisent de la créatine monohydrate, la forme la plus étudiée et validée. Les doses varient entre 3 et 5 g par jour, parfois plus dans un contexte médical, sous supervision professionnelle. Les effets potentiels sur l’humeur semblent se manifester sur le long terme, après plusieurs semaines de prise régulière.

Prudence et accompagnement médical

Même si les résultats sont encourageants, la créatine n’est pas un antidépresseur. Toute utilisation dans un contexte de troubles de l’humeur doit se faire en accord avec un professionnel de santé, en complément et non en remplacement des approches médicales validées.

En résumé

La créatine, bien connue pour optimiser la performance physique, pourrait aussi avoir un impact positif sur l’humeur et certaines fonctions cérébrales. Les études ont montré un potentiel réel, mais encore en cours d’exploration.

En attendant des preuves plus solides, elle reste un complément alimentaire sûr et bien toléré chez les adultes en bonne santé, pouvant offrir des bénéfices au-delà de la salle de sport.

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